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MÉDIATION
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MUSÉUM DE TOULOUSE

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Les expos temporaires

GÉANTS

Du mardi 08 octobre 2024 au dimanche 29 juin 2025

Depuis son apparition, la vie a connu maintes crises successives ayant entraîné la disparition de nombreuses espèces animales et végétales laissant place à l’apparition de nouvelles formes de vie. La dernière « extinction de masse » majeure a eu lieu il y a 66 millions d’années, lorsque la plupart des dinosaures a disparu.

Cette crise a notamment favorisé l’ascension de mammifères terrestres et marins dont certains ont acquis, au fil du temps, des proportions démesurées.

Pourtant, ces colosses « aux pieds d’argile », bien qu’ayant colonisé terres et mers, se sont montrés fragiles et vulnérables.

Ils n’ont finalement pas survécu et ont cédé la place à des proches parents aux tailles et aux besoins souvent plus modestes.

Partez à la rencontre de cette mégafaune qui a foulé la Terre et parcouru les océans. Voyagez dans le passé, plus particulièrement dans le Cénozoïque, et immergez-vous dans le quotidien de ces créatures titanesques. Apprenez comment ils s’alimentaient, se déplaçaient, s’adaptaient ou élevaient leur progéniture.

Du titanoboa au singe géant, mammouth laineux ou tigre à dents de sabre, découvrez l’histoire d’espèces méconnues tout en expérimentant de façon ludique la démarche paléontologique et ce qu’elle sous-tend quant à l’étude de nos origines.

L’exposition se concentre sur le Cénozoïque, ère qui commence après l’extinction de la fin du Crétacé et qui se divise en 3 périodes : paléogène, Néogène et Quaternaire.

Les espèces présentées sont :
– Le Titanoboa, le plus grand serpent ayant jamais existé
– Le Paraceratherium, aussi appelé Indricotherium ou Baluchitherium, le plus grand mammifère terrestre connu
– Gastornis laurenti, un oiseau géant terrestre
– Le Livyatan, un cousin éloigné du cachalot
– Megatherium americanum, un des plus grands paresseux géants
– Smilodon populator, un félin à dents de sabre
– Mammuthus primigenius, le Mammouth laineux
– Gigantopithecus blacki, le singe géant
– Le Megalodon, le plus grand prédateur marin de tous les temps

Clefs de lecture

3 parcours qui pourraient être envisagés

1. PARCOURS NATURALISTE

Aborder ce que recouvre la Paléontologie (chantier de fouilles dont le site local de Montréal-du-Gers, histoire des fossiles, les grandes découvertes associées) en tant que science qui étudie les êtres et organismes vivants ayant existé au cours des temps géologiques et qui est fondée principalement sur l’observation des fossiles.

S’interroger sur le métier de paléontologue : spécialiste qui fait de la recherche, sur le terrain et en laboratoire, se consacrant à la découverte, la reconstitution, l’interprétation et la mise en valeur d’organismes fossiles végétaux (semences, pollens, organismes unicellulaires, grands végétaux terrestres) ou animaux (coraux, mollusques, poissons, mammifères, reptiles) à des fins de recherche et d’enseignement. Aller à la rencontre de paléontologues réputés tels Georges Cuvier, Charles Darwin, Dorothea Bate, Edwin Colbert , Alan Walker ou encore Stephen Jay Gould, Yves Coppens, Édouard et Louis Lartet.

Appréhender une espèce inédite, un oiseau terrestre dont le squelette aura été remonté et proposé en position dynamique : le Gastornis laurenti qui avait un régime végétarien et une vaste répartition géographique. Présent en Amérique du Nord et colonisateur de l’Asie via le détroit de Béring, il mesurait 1m70 et vivait dans un environnement de type savane arborée marécageuse en plaine inondable alluviale.

2. PARCOURS PHILOSOPHIQUE

Envisager les différents géants qui composent certaines mythologies afin de comprendre les rapports existants entre mythes et sacré : grecque avec les géants fils de la déesse Gaïa qui entreront en conflit avec les dieux de l’Olympe ; nordique avec les Jötunn dont Ymir, mélange de glace et de feu qui engendrera la race des géants dont quelques uns s’uniront aux dieux, tels Loki et Skadi. Il existe même un géant des mers qui aura une fonction quasi divine : Aegir ; finnoise via l’histoire du géant Antero Vipunen ; dans la Bible également où est évoqué le géant Goliath que combattra le roi David.

Aborder la question de la cryptozoologie (considérée comme une pseudoscience) ou « science des animaux cachés » à travers un bestiaire représentatif et comparatif : le calmar géant qui serait en lien avec le kraken, monstre marin et créature fantastique venue des légendes scandinaves, le Gigantopithecus qui aurait donné naissance au yéti dit « l’abominable homme des neiges » ou à celle du Bigfoot, des ossements tels les fossiles de dinosaures qui « accréditeraient l’existence de titans »…

Montrer le lien étroit existant entre gigantisme et figure du monstre qui symbolise souvent le chaos originel (Godzilla, King Kong, les monstres serpentins et tentaculaires, …), lien qui se rapporte également à la pulsion et la peur de la voration, et à celle de l’enfance.

3. PARCOURS ARTISTIQUE

Envisager gigantisme et petitesse voire nanisme, microcosme et macrocosme, par le prisme d’un vecteur artistique et plus précisément sous l’angle cinématographique (cinéma d’animation, fiction…), à travers un panel de films tels que :
– Le Voyage de Gulliver à Lilliput et chez les géants de Georges Méliès (1902)
– Alice au pays des Merveilles de Cecil Hepworth (1903)
– King Kong de Merian C. Cooper (1933)
– Les Voyages de Gulliver de Dave Fleischer (1939)
– Godzilla d’Ishirô Honda (1954)
– Tarantula de Jack Arnold (1955)
– L’attaque des crabes géants de Roger Corman (1957)
– La Planète sauvage de René Laloux et Roland Topor (1973)
– Yeti, le géant d’un autre monde de Gianfranco Parolini (1977)
– Dune de David Lynch (1984)
– La Mouche de David Cronenberg (1986)
– L’aventure intérieure de Joe Dante (1987)
– Big Fish de Tim Burton (2003)
– Le Seigneur des anneaux de Peter Jackson (2003)
– Jurassik Park de Steven Spielberg (1993)
– Jack et le chasseur de géants de Bryan Singer (2013)
– Ant-Man de Peyton Reed (2015)
– Dune 1 et 2 de Denis Villeneuve (2021 et 2024)

Biodiversité – Des équilibres solidaires

À partir du 6 avril 2024

Les pratiques humaines ont un impact direct sur l’évolution de l’environnement et des êtres vivants qui le peuplent, entre interactions, cycles de vie et interdépendances. On entend beaucoup parler aujourd’hui de biodiversité qui concentre variété des espèces, variété de leurs milieux de vie et variété des êtres à l’intérieur de chaque espèce. Or, la biodiversité a toujours fluctué et c’est même l’une des caractéristiques de l’évolution : les espèces disparaissent, apparaissent ou s’adaptent. Par ailleurs, au contraire du dérèglement climatique, la chute de la biodiversité reste un phénomène silencieux quasi imperceptible. Conçu comme un vecteur de sensibilisation et d’information, le nouvel espace d’exposition proposé par le Muséum de Toulouse est consacré à la biodiversité et aux grands enjeux de sa préservation ; il nous amène à comprendre la vie comme un système parfois vulnérable où les êtres vivants forment un ensemble qui repose sur des équilibres solidaires.

Ce nouvel espace a ouvert ses portes au public en avril 2024 avec une scénographie originale. Il bénéficie par ailleurs de la présence d’un visiteur de marque en la personne du personnage iconique Maestro, le héros de la série « Il était une fois… ». Gardien du savoir et vulgarisateur hors-pair, le Muséum lui a donné carte blanche pour intervenir sur les sujets qu’il souhaite commenter.

 

 Décliné sur près de 300 m², cet espace s’offre comme un parcours structuré en deux temps :

1. Une approche naturaliste et pédagogique permet d’appréhender la biodiversité à l’échelle du corps et à l’échelle de l’écosystème avec un objectif double : mettre en évidence les extraordinaires relations des espèces entre elles et s’intéresser à la vie invisible qui s’y déploie, une culture du vivant qui repose sur des équilibres dynamiques, complexes et fragiles.

2. Une approche plus réflexive et sociétale permet à chacun de s’interroger sur la biodiversité à l’échelle de la planète, en mesurant l’impact de l’activité humaine sur celle-ci, ses conséquences et les solutions réfléchies pour en limiter au maximum les effets néfastes.

Clefs de lecture

3 parcours qui pourraient être envisagés

1. PARCOURS NATURALISTE

Aborder la question des écosystèmes à travers l’exemple des sols, patrimoines naturels fragiles qui jouent un rôle crucial dans le cycle de l’eau, participent à la régulation du climat, à l’absorption du carbone, ou à la survie d’un grand nombre d’espèces sauvages.

Appréhender l’entomologie et le rôle des insectes, entre observation et détermination, en partant à la découverte de la biodiversité invisible, sous terre, qui réside dans le sol : illustration avec la forêt de Bouconne et sa faune (insectes mais également arachnides, mollusques gastéropodes, crustacés ou myriapodes).

Découvrir son microbiote et l’ensemble des micro-organismes qui circulent dans le corps humain : bactéries, virus, champignons et archées. Comprendre qu’il n’existe pas un mais plusieurs microbiotes : bucal, pulmonaire, intestinal, génital et cutané.

2. PARCOURS SOCIÉTAL

Comprendre que le fonctionnement d’un écosystème repose sur des réseaux d’interactions entre les espèces qui le composent et les flux de matière et d’énergie qui le traversent et que cet équilibre dynamique est fragile du fait d’éléments perturbateurs, impacts et activités humaines tels que :
– Modification et morcellement des habitats naturels par la déforestation des forêts,
– Surexploitation des ressources vivantes (surpêche et agriculture intensive),
– Surexploitation des ressources pour l’alimentation et pour produire de l’énergie, provoquant la disparition d’espèces et des déséquilibres entre espèces,
– Pollutions chimiques émises,
– Changement climatique qui modifie trop rapidement les conditions de vie des espèces. Sont menacées en particulier les espèces polaires du fait de l’émission de gaz à effet de serre,
– Espèces exotiques envahissantes.

3. PARCOURS ARTISTIQUE

Envisager la biodiversité par le prisme d’un vecteur artistique : le cinéma et plus précisément sous 3 angles, 3 éclairages, 3 genres.

– Le cinéma d’animation, à travers l’oeuvre d’un grand réalisateur japonais : Hayao Miyazaki, défenseur de la nature et de l’environnement et un panel représentatif de ses films. (Exemples : protection de la faune marine des déchets et pollutions humaines dans “Ponyo sur la Falaise”, protection des rivières et de l’eau des pollutions humaines dans “Le Voyage de Chihiro”, protection de la nature, de la végétation et préservation de la forêt considérée comme un lieu sacré dans “Princesse Mononoké”, forêt qui s’inspire par ailleurs d’un lieu existant, l’Île de Yakushima, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO pour la richesse singulière de ses écosystèmes ou présentation d’une forêt plus paisible dans “Mon voisin Totoro”, réapprentissage du vivre ensemble entre les Hommes et la Nature dans “Nausicäa de la vallée du vent“.)

– Le film documentaire, à travers des références telles que “Un monde vivant : histoires de biodiversité” de Sophie Bensadoun, “Planète Terre” de Alastair Fothergill, “Connaître et comprendre le sol” de Joseph de La Bouëre ou encore “Planète Corps” de Pierre-François Gaudry et “Le royaume de la forêt” de Jan Haft

– La fiction, à travers des références telles que “Into the wild” de Sean Penn, “L’arbre” de Julie Bertuccelli, “Captain Fantastic” de Matt Ross ou encore “Quand les poules ont eu des dents” de David Braun et “2101, sciences et fiction” de Patrick Chiuzzi.

Parcours ludique en autonomie sous forme de Quiz
sur smartphone ou tablette

8 Ipads en prêt gratuit à l’accueil du Muséum

Sur smartphone : pas de téléchargement nécessaire, utilisation d’écouteurs recommandée

Disponible en : français, anglais & espagnol