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MUSÉUM DE TOULOUSE

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Les expos temporaires

MOMIES
Corps préservés, corps éternels

Du samedi 22 octobre 2022 au dimanche 2 juillet 2023

Pour sa saison 2022, année marquant à la fois le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion et le centenaire de la découverte du tombeau de Toutankhamon, le Muséum de Toulouse a choisi de mettre en lumière la fascinante thématique des « Momies ». En effet, loin de porter exclusivement sur les pratiques des égyptiens de l’Antiquité, ce sujet concentre,  dans un spectre temporel et géographique plus large, cultures, croyances, techniques et gestes symboliques. Ainsi, cette exposition temporaire d’envergure se propose de sonder nos représentations, en questionnant notre rapport à la mort, notre désir d’éternité, et de susciter des interrogations quant aux processus de conservation naturels ou intentionnels au regard de l’histoire et de la science.

La mort, une question complexe mais certainement pas taboue

Complexe et chargée en émotions, la question de la mort est en toute logique convoquée lorsque l’on présente des momies au public. Se pose alors la question des enfants et de la pertinence ou non de leur donner à voir des corps embaumés, qu’il s’agisse de momies « fabriquées » ou de momies « naturelles ». Les études en psychologie laissent à penser que si tabou il y a autour de la mort, c’est plutôt chez les parents, qui craignent de traumatiser leurs enfants. Ces derniers semblent pourtant être interpellés très tôt par la mort, le plus souvent sur le mode de l’interrogation et de la curiosité. Et les questions qu’ils se posent représentent une formidable occasion d’encourager leur soif d’apprendre. Les momies exposées au  Muséum de Toulouse constituent un gisement extraordinaire d’informations sur la biologie, les cycles de la vie, l’action des plantes, mais aussi sur l’histoire, les traditions et les croyances anciennes.

Les chercheurs considèrent que dès l’âge de neuf ans, les enfants comprennent que la mort est un phénomène universel et que la vie de chacun trouve un jour sa fin irréversible, due à l’arrêt des fonctions vitales du corps. Les adultes peuvent  accompagner cette conscience en marche, avec à la fois des explications et du  réconfort face à la possible angoisse existentielle. Entre curiosité et angoisse, l’enfant a besoin de réponses simples, sans qu’on lui cache pour cela la réalité : pourquoi on meurt ? Est-ce que l’on sait quand on va mourir ? Que se passe-t-il quand une personne meurt ? Où va-t-on quand on meurt ? Pas de tabou donc pour  les enfants à partir de 10 ans, à condition d’un nécessaire accompagnement pédagogique et éducatif de la part des équipes de médiation, mais aussi des adultes accompagnants.

Le parcours rend compte du sujet sous 4 angles différents qui illustreront le propos :

La mort : une question universelle

Dans nos sociétés, la mort reste un tabou alors même qu’elle concerne tous les  individus et que chaque être vivant y est un jour confronté. Polysémique, sa définition peut être élargie à une pluralité de fonctions (biologique, ontologique, philosophique) et le sujet qu’est la mort être abordé de manière transversale, entre disparition, décomposition et célébration.

La momification artificielle

En s’inscrivant dans un véritable rituel funéraire, la momification pose la question de la préservation des corps et de la conservation de l’intégrité physique des défunts tout en témoignant d’une vision symbolique du monde. Elle ressort de répertoires variables selon les cultures : rites singuliers, modes opératoires propres, techniques d’embaumement spécifiques et revêt un caractère sacré et fédérateur.

La momification naturelle

Quel que soit le milieu naturel dans lequel le corps est conservé, les facteurs environnementaux et climatiques contribuent à la décomposition des corps. Dans des contextes particuliers, ils ralentissent ou stoppent les processus d’altérations. Entre dessiccation, congélation, salinité, acidité ou incrustation dans l’ambre, les momies naturelles sont d’indéniables marqueurs temporels, fenêtres ouvertes sur le passé de nos ancêtres et les modes de vie d’espèces aujourd’hui éteintes.

La conservation scientifique

Des embaumeurs qui retiraient les viscères et déshydrataient les corps, aux thanatopracteurs actuels qui limitent le processus naturel de putréfaction, les techniques de conservation des corps ont évolué, se réinventant à l’aune des avancées scientifiques, tout en restant intimement liées au processus de deuil. Mais au-delà de cette quête d’immortalité physique, exposer mort et restes humains dans un musée, suppose de nous pencher sérieusement sur les questions éthiques et déontologiques qui en découlent.

Clefs de lecture

3 parcours qui pourraient être envisagés

1. PARCOURS NATURALISTE

Appréhender la mort et sa conservation à travers le cycle de vie (en considérant flore et faune), la naturalisation des animaux ou des plantes, mais également des techniques telles que la taxidermie, la plastination, la diaphanisation, la  fossilisation, l’hibernation, la putréfaction, la minéralisation. Découvrir des collections singulières : celle des fluides notamment.
Partir à la découverte d’un métier : taxidermiste, thanatopracteur, fossoyeur ou médecin légiste.
Aborder les animaux nécrophages et autres charognards à partir d’un bestiaire  contenant insectes (diptères, coléoptères…), vautours, corbeaux, hyènes…

2. PARCOURS PHILOSOPHIQUE

Envisager la question de la mort, la quête de l’immortalité et le désir de vie éternelle : le deuil pouvant être envisagé par le prisme des humains comme par celui des animaux (comportements sociaux différents).
Comprendre les différentes phases constituant le processus du deuil : la peur, la régression, le déni, la colère, la tristesse et l’acceptation.
Aborder les questions philosophiques autour du temps, du néant, de la conscience et de la finitude.

3. PARCOURS ARTISTIQUE

Cheminer à travers des œuvres, des hommes et des techniques.
Morceaux choisis :
Un processus de momification ou embaumement naturel parfait qui préserve plantes et animaux depuis plus de 100 millions d’années : conservation intégrale de l’organisme dans l’ambre de la Baltique (résine fossile).
Un pigment dans un tableau : le « brun momie » aussi appelé brun égyptien ou jaune de momie dans « La liberté guidant le peuple » du peintre Eugène Delacroix.
Un photographe : Nick Brandt et sa série d’oiseaux pétrifiés et immortalisés, issus du lac Natron, en Tanzanie, série qui s’intitule « Across the ravaged land ».

OKA Amazonie, une forêt habitée

À l’occasion de l’année internationale des langues autochtones proclamée par l’ONU en 2019, le Muséum de Toulouse vous embarque en terre amazonienne.
Plongez au coeur d’un éden vert, berceau d’une incroyable biodiversité et découvrez la culture amérindienne.

À travers un format inédit , un espace semi-permanent, évolutif, contemporain et connecté dans lequel trois espaces thématisés se complètent et se répondent, partez à la découverte de ce territoire envoûtant.

Autour d’une soixantaine d’objets issus des collections botaniques, ethnographiques et zoologiques du Muséum, cette exposition présente la vie dans la forêt amazonienne, dialogue permanent entre l’Homme et la nature.

Aujourd’hui encore, les autochtones sont très attachés à leur culture traditionnelle, animiste, où cosmogonie et mythes tiennent une place essentielle.
Familiarisez-vous avec un univers inhabituel et un cadre inattendu au contact des peuples amérindiens du Brésil et de Guyane française.

Parcours ludique en autonomie sous forme de Quiz
sur smartphone ou tablette

8 Ipads en prêt gratuit à l’accueil du Muséum

Sur smartphone : pas de téléchargement nécessaire, utilisation d’écouteurs recommandée

Disponible en : français, anglais & espagnol