SEX-APPEAL
La scandaleuse vie de la nature
Du samedi 14 octobre 2023 au dimanche 7 juillet 2024
Avec cette nouvelle exposition temporaire intitulée « Sex-appeal », le Muséum de Toulouse a choisi de lever le voile sur la biodiversité du vivant par le prisme de la sexualité, révélant, sans tabou, la vie intime des plantes et des animaux, avec la mise en lumière de la biologie évolutive des deux règnes, entre délicatesse, bestialité, pudeur ou scandale.
De la masturbation des primates à la fellation de la chauve-souris, en passant par la polygamie ou l’hermaphrodisme, tous les goûts (et stratégies) sont dans la nature !
Ainsi, cette exposition nous interroge sur l’origine de la sexualité et ses multiples facettes, cette diversité faisant également écho à la perception scientifique, symbolique et artistique que nous avons de la sexualité dans le vivant et plus largement à cette dimension intime qui compose la vie.
Si le rapport à la sexualité, dans les différents règnes du vivant, reste le fil rouge de l’exposition, le parcours rend compte du sujet sous 2 angles complémentaires qui illustreront le propos :
ZONE 1 – UNE SEXUALITÉ DISCRÈTE
La sexualité des plantes fascine par ses formes, ses couleurs, ses parfums et son ingéniosité débordante. Ancrées au sol, les plantes doivent user de créativité et de stratégies pour pouvoir s’accoupler. La rencontre entre les différents gamètes demeure un vrai challenge où les pollinisateurs jouent un rôle crucial. De quoi briser l’image d’Épinal d’une nature pure et vierge, opposée à un monde animal en proie à ses démons et pulsions ! Loin d’une quelconque pudeur sacrée, la sexualité des plantes peut se révéler tout autant scandaleuse. Néanmoins, cette image asexuée restera tellement enracinée dans nos esprits que la sexualité cachée des plantes ne sera mise en lumière qu’au 18e siècle.
ZONE 2 – UNE SEXUALITÉ BESTIALE
Dans le règne animal, il y a mille et une manières de pratiquer la sexualité. Pour séduire, les animaux se montrent tour à tour, voraces, dragueurs, inventifs, surprenants ou mélodieux. Leur sexualité ne rime pourtant pas toujours avec reproduction car non seulement celle-ci peut être jouissive et solitaire, mais également fusionnelle. L’être humain n’a donc rien inventé ! Par ailleurs, ces différentes manières d’aborder la sexualité sont essentielles dans le processus évolutif car elles permettent aux espèces de survivre et de s’adapter. Les rôles de chaque sexe ne sont pas toujours ceux que l’on suppose. Ainsi, la supériorité physique du mâle sur la femelle est loin d’être une loi universelle et la femelle, moins étudiée et longtemps considérée comme plus passive, joue un rôle fondamental dans la reproduction.
Clefs de lecture
3 parcours qui pourraient être envisagés
1. PARCOURS NATURALISTE
Aborder l’histoire évolutive des plantes et des végétaux, ainsi que l’histoire de la botanique et sa naissance en tant que discipline à part entière, et introduire les grandes figures féminines aux origines de son évolution. (Théano, Hildegarde de Bingen, Anna Maria Sibylla Merian, Jeanne Barret ou encore Yvette de Ferré).
S’interroger sur la vie sexuelle des fleurs et partir à la découverte de leur anatomie, de leur reproduction, des types de pollinisation et autres formes de sexualité végétale existants.
Appréhender botanique et sexualité végétale en se plongeant dans les travaux de Charles Darwin, Carl von Linné, Leonhart Fuchs, Joseph Pitton de Tournefort, Nehemiah Grew ou encore Sébastien Vaillant.
2. PARCOURS PHILOSOPHIQUE
Envisager la question de la sexualité végétale, la symbolique florale et ses représentations en explorant certains mythes antiques (Apollon et Daphné, Pan et Syrinx, Narcisse et Écho) sous l’éclairage de la philosophie et au travers des deux grandes figures de la philosophie que sont Aristote et Théophraste.
Comprendre les rapports entre mythes et sacré et appréhender les évolutions quant aux différentes conceptions de la nature au cours des siècles.
Aborder les questions philosophiques en lien avec le genre, le désir, la métamorphose, la pureté, la virginité et la perception du temps.
3. PARCOURS ARTISTIQUE
Cheminer à travers des œuvres, des hommes et des techniques.
Morceaux choisis :
Un jeune photographe américain, Craig Burrows, dont les symphonies florales fluorescentes seront présentées sous forme de multimédia et qui expérimente à travers son travail photographique le procédé UVIVF (fluorescence induite par les ultraviolets) permettant de capter les ondes lumineuses invisibles à l’œil nu et d’offrir une vie végétale inédite aux couleurs vives et éblouissantes.
Un bédéiste, Mr Box, qui apportera un second niveau de lecture de l’exposition fondé sur l’illustration graphique et la bande-dessinée, afin de toucher un public adolescent. Sur le ton décalé de l’humour, ce fil imagé va confronter notre propre perception humaine de la sexualité à celle des animaux et des plantes.
Un duo d’artistes, Zim&Zou, spécialisé dans les sculptures en papier, qui va donner vie à une faune luxuriante à travers une œuvre de commande originale qui viendra compléter la muséographie et les collections de spécimens naturalisés du muséum pour représenter la foisonnante biodiversité sexuelle animale.
Naturellement Rugby
Du mardi 5 septembre 2023 au dimanche 7 janvier 2024
À l’occasion de la Coupe du monde de rugby qui se tiendra en France du 8 septembre au 28 octobre 2023, le Muséum va proposer à ses publics, à la fin de son parcours permanent, une échappée belle en terre d’ovalie à travers l’exposition Naturellement Rugby.
Ainsi, Toulouse, ville hôte réputée pour son club, le Stade toulousain, fondé en 1907 et domicilié au stade Ernest Wallon, et le Muséum, institution patrimoniale emblématique de Midi-Pyrénées, vont bénéficier de l’engouement suscité par la Coupe du monde pour confronter histoire, sport et société et transmettre des contenus en lien avec l’histoire naturelle (biologie, botanique, zoologie et ethnologie).
Une découverte en deux chapitres distincts :
1. Les origines du rugby et son évolution progressive au fil des siècles seront d’abord présentées, depuis les jeux traditionnels ayant inspiré, dès l’antiquité, la pratique de ce sport, jusqu’à son arrivée en France et dans le sud-ouest. Une approche historique locale décrira ensuite plus finement la structuration du rugby à Toulouse faisant du Stade Toulousain le principal marqueur populaire de la ville. Puis, à travers l’internationalisation et la professionnalisation, ce sera bien le rôle d’abord « politique » puis social joué par ce sport qui sera mis en avant.
2. Entre faune, flore et ovalie, la présentation des emblèmes naturels des équipes participant à la Coupe du monde constituera la deuxième partie de l’exposition. Les origines de chaque emblème et ses représentations parfois complexes seront abordées ainsi que la charge symbolique liée à chacune des espèces en présence. Grâce à une sélection d’objets représentatifs, un espace du Muséum pourra servir de jeu de piste pour retrouver à quelle équipe correspond telle espèce.
Enfin, un focus scientifique, faisant cas de l’état des recherches associées, axera son propos sur le danger des commotions cérébrales et leur origine.
Parcours ludique en autonomie sous forme de Quiz
sur smartphone ou tablette
8 Ipads en prêt gratuit à l’accueil du Muséum
Sur smartphone : pas de téléchargement nécessaire, utilisation d’écouteurs recommandée
Disponible en : français, anglais & espagnol